Un semestre affecté par la fermeture mi-mars de l’ensemble des sites, conséquence de l’épidémie de covid-19
Le conseil d’Administration de la Compagnie des Alpes, réuni sous la présidence de Dominique Marcel, a arrêté les comptes consolidés du premier semestre de l’exercice 2019/2020 du Groupe.
| (en M€) | 1er sem. 2019/2020* |
1er sem. 2018/2019** |
Variation | Variation
à périmètre comparable***
|
| Chiffre d'affaires Groupe | 470,5 | 498,2 | -5,6% | -6,2% |
| Dont CA Domaines skiables | 350,2 | 384,7 | -9,0% | -9,0% |
| Dont CA Parcs de loisirs Dont CA Holdings & Supports |
103,2 17,2 |
93,1 20,4 |
+10,8% -15,9% |
+7,2% -15,9% |
| EBO Groupe | 148,2 | 165,4 | -10,4% | -9,7% |
| EBO/CA | 31,5% | 33,2% | -170 bp | |
| Dont EBO Domaines skiables | 175,6 | 194,7 | -9,8% | -9,8% |
| Dont EBO Parcs de loisirs Dont EBO Holdings & Supports |
-13,3 -14,1 |
-15,7 -13,6 |
+15,1% -3,2% |
+22,8% -3,2% |
| Résultat Opérationnel | 74,5 | 105,7 | -29,6% | |
| Résultat Net Part du Groupe | 47,7 | 64,6 | -26,2% | |
| Free cash-flow opérationnel[1] | 58,6 | 61,2 | -4,7% |
** Hors IFRS 16 – comme expliqué ci-dessus, les comptes du 1er semestre 2018/2019 n’ont pas été retraités
*** La variation à périmètre comparable exclut le chiffre d’affaires ainsi que l’EBO de Familypark (Parcs de loisirs) consolidés à compter du 1er avril 2019.
Commentant les résultats du premier semestre, Dominique Marcel, Président-directeur général de la Compagnie des Alpes, a déclaré : « Nos comptes du premier semestre reflètent une situation tout à fait inédite. Alors que notre activité s’inscrivait dans une tendance particulièrement dynamique depuis le début de l’exercice, les mesures de confinement décidées pour lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19 nous ont amenés à fermer soudainement nos différents sites mi-mars, amputant ainsi nos résultats de deux semaines et demie d’activité.
Notre priorité s’est immédiatement portée sur la sécurité de nos visiteurs et de nos salariés et nous avons également œuvré à la pérennité de l’équilibre économique de notre Groupe. Un plan d’ajustement de nos coûts de structure et de fonctionnement a ainsi été rapidement déployé et des ajustements d’investissements ont été prévus. L’ensemble de ces décisions ont été prises dans le respect de nos engagements, en tenant compte de l’intérêt de nos collaborateurs et de nos parties prenantes et sans compromettre la qualité du produit que vous souhaitons offrir à nos clients.
Toute notre attention et toute notre énergie sont désormais tournées vers la préparation de la réouverture progressive de nos sites afin d’accueillir le plus rapidement possible nos visiteurs dans des conditions de sécurité sanitaire adaptées, en accord avec les différentes autorités des pays dans lesquels nous opérons.
La crise que nous vivons est majeure, mais nous sommes confiants dans notre capacité à la traverser car les fondamentaux de la Compagnie des Alpes sont solides et sa stratégie est à la fois claire et créatrice de valeur pour tous. »
Le Chiffre d’affaires consolidé du Groupe s’établit à 470,5 M€ pour le premier semestre de l’exercice 2019/2020, en contraction de 5,6% (soit -6,2% à périmètre comparable) par rapport à la même période de l’exercice précédent.
Le chiffre d’affaires des Domaines skiables a été amputé de deux semaines et demie de forte activité, du fait de la fermeture anticipée des domaines le 14 mars dans le cadre des mesures de confinement. Il ressort ainsi à 350,2 M€ et connaît donc une baisse sensible de 9,0% par rapport au premier semestre de l’exercice précédent. Avant cet événement, la saison se déroulait de façon satisfaisante, grâce notamment à une très bonne seconde semaine des vacances de Noël. Au 14 mars, l’activité avait enregistré une progression de l’ordre de 2,5% par rapport à la même période l’an dernier.
Malgré la fermeture mi-mars des quelques sites qui étaient alors ouverts, le chiffre d’affaires des Parcs de loisirs pour le premier semestre atteint 103,2 M€, soit une progression sensible de 10,8% (+7,2% à périmètre comparable) grâce notamment à l’acquisition de Familypark et aux actions stratégiques déployées par le Groupe. Cette dynamique de l’activité reflète une augmentation du nombre de visiteurs (+9,9%)[1] ainsi qu’une nouvelle hausse de la dépense par visiteur (+2,5%)[2]. Jusqu’à mi-mars, l’activité avait enregistré une progression de +15,9% (+12,1% à périmètre comparable) par rapport à la même période l’an dernier.
L’activité Holdings et Supports s’élève à 17,2 M€ contre 20,4 M€ pour la même période de l’exercice précédent. Les activités de Travelfactory et des agences immobilières ont souffert des mesures de confinement en place dans la majorité des pays européens et celle de Conseil, du cadencement des contrats.
L’Excédent Brut Opérationnel (EBO) du Groupe ressort à 148,2 M€. Le niveau de l’EBO est logiquement impacté par l’arrêt brutal de l’activité, principalement dans la division des Domaines skiables. Hors IFRS 16, il se serait établi à 141,8 M€, en baisse de 14,3% par rapport à l’exercice précédent. Le taux de marge d’EBO hors IFRS 16 est en baisse de 300 points de base à 30,2%.
L’EBO des Domaines skiables du premier semestre s’établit à 175,6 M€ (174,1 M€ hors IFRS 16) contre 194,7 M€ pour celui de l’exercice précédent. Cette baisse de 20,6 M€ hors IFRS 16 de l’EBO des Domaines skiables est à mettre en regard de celle de 34,5 M€ du chiffre d’affaires de cette BU, démontrant que le plan d’ajustement des coûts mis en place par le Groupe au lendemain du 14 mars a permis de compenser à hauteur de 40% la perte de chiffre d’affaires. Le taux de marge d’EBO hors IFRS 16 s’établit en baisse de 90 points de base à 49,7%.
Le Groupe rappelle que l’EBO des Parcs de loisirs est structurellement négatif au premier semestre en raison de la forte saisonnalité de cette activité, le second semestre représentant, en moyenne, environ 75% du chiffre d’affaires annuel. Il ressort à -13,3 M€ contre -15,7 M€ sur la même période de l’exercice précédent (-17,4 M€ hors IFRS 16). Par rapport au premier semestre de l’année dernière, de nouvelles charges ont pesé, du fait notamment de l’intégration de Familypark (consolidé en avril 2019) et de l’exploitation de l’Aquapark de Bellewaerde (ouvert en juillet 2019), mais aussi des charges liées au Parc Astérix avec l’ouverture du deuxième hôtel et celle du site, au grand public, pour la première fois, pendant les vacances de Noël. Le taux de marge d’EBO hors IFRS 16 est quasiment stable par rapport au premier semestre de l’exercice précédent, à -16,9%.
L’EBO des Holdings et Supports ressort à -14,1 M€ (-14,8 M€ hors IFRS 16) contre -13,6 M€ pour la même période de l’exercice précédent, cette légère inflexion étant essentiellement liée aux conséquences de Covid-19 sur l’activité de cette BU. Le Groupe Compagnie des Alpes a aussi, comme l’année dernière, pris à sa charge, pour les salariés pouvant en bénéficier, le versement d’une « Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat » représentant un montant total de 2,7 M€ (contre 2,4 M€ lors de l’exercice précédent). Enfin, le Groupe continue à investir dans le développement de sa stratégie marketing et digitale, celle-ci devant s’avérer un atout important pour le Groupe notamment pour le redémarrage de l’activité après la crise.
Le Résultat Opérationnel (RO) s’établit à 74,5 M€ pour le premier semestre de cet exercice en baisse de 29,6% par rapport à la même période de l’exercice précédent (-30,2% hors IFRS 16). Cette baisse s’explique d’abord par la baisse de l’activité. D’autre part, le groupe enregistre une dotation aux amortissements et provisions en progression de 11,9 M€. Cette hausse est consécutive à la stratégie volontariste du Groupe en matière d’investissements et prend en compte une charge d’amortissement liée à l’application de la norme IFRS 16 pour 5,8 M€. Par ailleurs, compte tenu des incertitudes pesant sur les prévisions d’activités dans le contexte du Covid-19, le Groupe a enregistré l’amortissement des actifs corporels de Grévin Montréal pour 2,4 M€ et une dépréciation partielle de l’écart d’acquisition de Travelfactory à hauteur de 2,8 M€.
Le coût d’endettement net du Groupe progresse de 1,6 M€ pour atteindre 5,5 M€. Ceci résulte en partie des frais liés à la mise en place de l’USPP pour l’acquisition de Familypark. Cela inclut également la comptabilisation de charges financières sur dette de loyers en application de la norme IFRS 16, pour un montant de 1,2 M€.
Par ailleurs, en intégrant les autres produits et charges financiers qui incluent une plus-value de cession d’une filiale non consolidée pour un montant de 1,5 M€, le résultat financier s’élève à -5,1 M€.
La charge d’impôt diminue de 9,1 M€ pour atteindre 27,3 M€. En conséquence le taux d’impôt passe de 34,4% à 34,9%.
La quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence progresse de 2,8 M€ pour atteindre 8,6 M€, en raison principalement d’une augmentation des résultats de la Compagnie du Mont-Blanc (+3,0 M€) notamment expliquée par la comptabilisation d’indemnisations de sinistres intervenus l’exercice précédent.
Le Résultat net part du Groupe s’établit ainsi à 47,7 M€ en baisse de 16,9 M€ (soit -26,2%) par rapport au 31 mars 2019. Hors IFRS 16, la baisse du résultat net atteint -25,7%.
Les investissements industriels nets[1] atteignent 91,4 M€, soit une baisse de 15,6% par rapport à la même période de l’exercice précédent.
Dans les Domaines skiables, le montant des investissements sur ce semestre est en baisse essentiellement en raison d’un phasage différent de celui de l’année dernière.
Pour les Parcs de loisirs, les investissements sont stables sur ce semestre à 38,8 M€ alors que les engagements pris avant la Crise de COVID 19 seront comptabilisé au second semestre.
Malgré la baisse des investissements industriels nets, le Free Cash-Flow Opérationnel[2] du semestre s’élève à 58,6 M€ contre 61,2 M€ pour la même période de l’exercice précédent. Cette baisse s’explique essentiellement par la diminution de la capacité d’autofinancement en raison de la crise du Covid-19 et de la fermeture de nos sites mi-mars 2020.
Après comptabilisation d’une dette pour engagement locatif de 112,6 M€ en application de la norme IFRS 16, l’endettement net atteint 577,9 M€ au 31 mars 2020. Hors IFRS 16, la dette financière nette du Groupe au 31 mars s’élève à 465,3 M€ contre 380,5 M€ en mars 2019.
Ainsi, le ratio dette financière nette / EBO (hors IFRS 16) sur 12 mois glissants, sur lequel sont mesurés nos covenants, s’élève à 2,23 au 31 mars 2020 contre 1,74 au 31 mars 2019.
A la clôture du semestre, le Groupe dispose de près de 300 M€ de trésorerie, de lignes de crédit et de découvert non tirées. Le Groupe n’a pas d’échéances significatives de dette d’ici la fin de l’exercice.
Suite de l’exercice 2019/2020
Le Groupe a mis en place dès le lendemain de la fermeture de ses domaines un plan d’ajustement des coûts de structure et de fonctionnement. Grâce à ses efforts, il anticipe désormais pour les Domaines skiables, une marge d’EBO sur chiffre d’affaires légèrement supérieure à 30 %, hors IFRS 16, confirmant sa capacité à continuer de compenser à hauteur d’un peu plus de 40% la perte de chiffre d’affaires pendant les périodes de fermeture de ses Domaines skiables, comme ce fut le cas lors de la fin du premier semestre.
Enfin, compte tenu de la crise et de ses conséquences lourdes, le Groupe va décaler certains projets d’investissements, dans le respect de ses engagements et en tenant compte de ses parties prenantes pour réduire l’enveloppe annuelle à près de 80 M€.
A date, une grande incertitude subsiste néanmoins quant à l’impact du COVID 19 sur les résultats du second semestre. Cet impact sera fonction des dates de réouverture de nos sites[1] qui, pour la majorité des sites, ne sont pas encore connues, du rythme de reprise des activités, qui pourrait se révéler lent et progressif, des contraintes opérationnelles en vue de respecter les mesures sanitaires ce qui pourrait peser sur les revenus et d'un ajustement sur les coûts variables qui ne pourra être maintenu durablement dans les mêmes proportions.
Afin de se préparer à ces réouvertures, dans tous les pays où il opère, le Groupe a travaillé avec les instances professionnelles du secteur afin d’élaborer des plans de sécurité sanitaire qui ont été transmis aux diverses autorités gouvernementales. L’objectif de ces plans est de définir des processus opérationnels qui adaptent l’offre au contexte sanitaire de crise afin de garantir la santé et la sécurité des collaborateurs et des visiteurs. Ainsi, un certain nombre de mesures opérationnelles et sanitaires concrètes seront mises en place au moment de la réouverture des sites.
Concernant les investissements, pour les Parcs de loisirs, qui ont déjà été majoritairement réalisés ou engagés avant la date initiale d’ouverture de sites, une réduction devrait néanmoins être réalisée sur l’enveloppe budgétée qui sera réduite à un total légèrement supérieur à 85 M€ pour cette année.
Dans l’environnement de crise créé par le Covid-19, le Groupe fait face à un grand nombre d’incertitudes qui rendent extrêmement compliquée l’appréciation des différents impacts sur les résultats du Groupe à très court terme voire à moyen terme. Ces impacts dépendront de multiples facteurs et notamment de la date de reprise de nos activités, des mesures de prévention décidées par les gouvernements des pays où le Groupe exerce ses activités et de l’impact que cette crise aura à court terme sur les comportements des consommateurs. Le Groupe rappelle avoir, dans ce contexte, abandonné les objectifs de marge d’EBO 2019-2020 pour les Domaines skiables comme pour les Parcs de loisirs qu’il avait communiqués en décembre dernier.
Prochains rendez-vous :
[1] Voir glossaire
[2] Et non + 7,4% comme indiqué par erreur dans le communiqué de chiffre d’affaires du 1er semestre publié le 23 avril dernier
[3] Et non + 3,4% comme indiqué par erreur dans le communiqué de chiffre d’affaires du 1er semestre publié le 23 avril dernier
[4] Voir glossaire
[5] Voir glossaire
[6] Le site de Walibi Holland a rouvert ses portes le 25 mai dernier.
Annexes
1 - Résultats consolidés du 1er semestre 2019-2020 au 31 mars 2020 (APRES IFRS 16)
2 - Chiffre d’affaires par secteur d’activité du 1er semestre 2019-2020 au 31 mars 2020
3 - Excédent Brut Opérationnel par secteur d’Activité du 1er semestre 2019-2020 au 31 mars 2020 (APRES IFRS 16)
4 – Impacts de la norme IFRS 16 sur le compte de résultat du 1er semestre 2019/2020
5 – Impacts de la norme IFRS 16 sur la dette nette
Glossaire
Free Cash-Flow : Différence entre la capacité d’autofinancement et les investissements industriels nets (les variations du besoin en fonds de roulement d’exploitation ne sont pas prises en compte).
Capacité d’autofinancement = résultat net
Free-Cash-Flow Opérationnel : Free-Cash-Flow avant frais financiers et impôts
ROCE Opérationnel : permet de mesurer la rentabilité des capitaux investis des principaux métiers du Groupe (Domaines skiables et Parcs de loisirs). Il correspond au pourcentage, pour chaque métier et en cumul pour les deux métiers, du résultat opérationnel après impôt sur le montant des actifs nets consolidés hors goodwills (écarts d’acquisition)
La crise que nous vivons est majeure, mais nous sommes confiants dans notre capacité à la traverser car les fondamentaux de la Compagnie des Alpes sont solides et sa stratégie est à la fois claire et créatrice de valeur pour tous. »
Le Chiffre d’affaires consolidé du Groupe s’établit à 470,5 M€ pour le premier semestre de l’exercice 2019/2020, en contraction de 5,6% (soit -6,2% à périmètre comparable) par rapport à la même période de l’exercice précédent.
Le chiffre d’affaires des Domaines skiables a été amputé de deux semaines et demie de forte activité, du fait de la fermeture anticipée des domaines le 14 mars dans le cadre des mesures de confinement. Il ressort ainsi à 350,2 M€ et connaît donc une baisse sensible de 9,0% par rapport au premier semestre de l’exercice précédent. Avant cet événement, la saison se déroulait de façon satisfaisante, grâce notamment à une très bonne seconde semaine des vacances de Noël. Au 14 mars, l’activité avait enregistré une progression de l’ordre de 2,5% par rapport à la même période l’an dernier.
Malgré la fermeture mi-mars des quelques sites qui étaient alors ouverts, le chiffre d’affaires des Parcs de loisirs pour le premier semestre atteint 103,2 M€, soit une progression sensible de 10,8% (+7,2% à périmètre comparable) grâce notamment à l’acquisition de Familypark et aux actions stratégiques déployées par le Groupe. Cette dynamique de l’activité reflète une augmentation du nombre de visiteurs (+9,9%)[1] ainsi qu’une nouvelle hausse de la dépense par visiteur (+2,5%)[2]. Jusqu’à mi-mars, l’activité avait enregistré une progression de +15,9% (+12,1% à périmètre comparable) par rapport à la même période l’an dernier.
L’activité Holdings et Supports s’élève à 17,2 M€ contre 20,4 M€ pour la même période de l’exercice précédent. Les activités de Travelfactory et des agences immobilières ont souffert des mesures de confinement en place dans la majorité des pays européens et celle de Conseil, du cadencement des contrats.
L’Excédent Brut Opérationnel (EBO) du Groupe ressort à 148,2 M€. Le niveau de l’EBO est logiquement impacté par l’arrêt brutal de l’activité, principalement dans la division des Domaines skiables. Hors IFRS 16, il se serait établi à 141,8 M€, en baisse de 14,3% par rapport à l’exercice précédent. Le taux de marge d’EBO hors IFRS 16 est en baisse de 300 points de base à 30,2%.
L’EBO des Domaines skiables du premier semestre s’établit à 175,6 M€ (174,1 M€ hors IFRS 16) contre 194,7 M€ pour celui de l’exercice précédent. Cette baisse de 20,6 M€ hors IFRS 16 de l’EBO des Domaines skiables est à mettre en regard de celle de 34,5 M€ du chiffre d’affaires de cette BU, démontrant que le plan d’ajustement des coûts mis en place par le Groupe au lendemain du 14 mars a permis de compenser à hauteur de 40% la perte de chiffre d’affaires. Le taux de marge d’EBO hors IFRS 16 s’établit en baisse de 90 points de base à 49,7%.
Le Groupe rappelle que l’EBO des Parcs de loisirs est structurellement négatif au premier semestre en raison de la forte saisonnalité de cette activité, le second semestre représentant, en moyenne, environ 75% du chiffre d’affaires annuel. Il ressort à -13,3 M€ contre -15,7 M€ sur la même période de l’exercice précédent (-17,4 M€ hors IFRS 16). Par rapport au premier semestre de l’année dernière, de nouvelles charges ont pesé, du fait notamment de l’intégration de Familypark (consolidé en avril 2019) et de l’exploitation de l’Aquapark de Bellewaerde (ouvert en juillet 2019), mais aussi des charges liées au Parc Astérix avec l’ouverture du deuxième hôtel et celle du site, au grand public, pour la première fois, pendant les vacances de Noël. Le taux de marge d’EBO hors IFRS 16 est quasiment stable par rapport au premier semestre de l’exercice précédent, à -16,9%.
L’EBO des Holdings et Supports ressort à -14,1 M€ (-14,8 M€ hors IFRS 16) contre -13,6 M€ pour la même période de l’exercice précédent, cette légère inflexion étant essentiellement liée aux conséquences de Covid-19 sur l’activité de cette BU. Le Groupe Compagnie des Alpes a aussi, comme l’année dernière, pris à sa charge, pour les salariés pouvant en bénéficier, le versement d’une « Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat » représentant un montant total de 2,7 M€ (contre 2,4 M€ lors de l’exercice précédent). Enfin, le Groupe continue à investir dans le développement de sa stratégie marketing et digitale, celle-ci devant s’avérer un atout important pour le Groupe notamment pour le redémarrage de l’activité après la crise.
Le Résultat Opérationnel (RO) s’établit à 74,5 M€ pour le premier semestre de cet exercice en baisse de 29,6% par rapport à la même période de l’exercice précédent (-30,2% hors IFRS 16). Cette baisse s’explique d’abord par la baisse de l’activité. D’autre part, le groupe enregistre une dotation aux amortissements et provisions en progression de 11,9 M€. Cette hausse est consécutive à la stratégie volontariste du Groupe en matière d’investissements et prend en compte une charge d’amortissement liée à l’application de la norme IFRS 16 pour 5,8 M€. Par ailleurs, compte tenu des incertitudes pesant sur les prévisions d’activités dans le contexte du Covid-19, le Groupe a enregistré l’amortissement des actifs corporels de Grévin Montréal pour 2,4 M€ et une dépréciation partielle de l’écart d’acquisition de Travelfactory à hauteur de 2,8 M€.
Le coût d’endettement net du Groupe progresse de 1,6 M€ pour atteindre 5,5 M€. Ceci résulte en partie des frais liés à la mise en place de l’USPP pour l’acquisition de Familypark. Cela inclut également la comptabilisation de charges financières sur dette de loyers en application de la norme IFRS 16, pour un montant de 1,2 M€.
Par ailleurs, en intégrant les autres produits et charges financiers qui incluent une plus-value de cession d’une filiale non consolidée pour un montant de 1,5 M€, le résultat financier s’élève à -5,1 M€.
La charge d’impôt diminue de 9,1 M€ pour atteindre 27,3 M€. En conséquence le taux d’impôt passe de 34,4% à 34,9%.
La quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence progresse de 2,8 M€ pour atteindre 8,6 M€, en raison principalement d’une augmentation des résultats de la Compagnie du Mont-Blanc (+3,0 M€) notamment expliquée par la comptabilisation d’indemnisations de sinistres intervenus l’exercice précédent.
Le Résultat net part du Groupe s’établit ainsi à 47,7 M€ en baisse de 16,9 M€ (soit -26,2%) par rapport au 31 mars 2019. Hors IFRS 16, la baisse du résultat net atteint -25,7%.
Les investissements industriels nets[1] atteignent 91,4 M€, soit une baisse de 15,6% par rapport à la même période de l’exercice précédent.
Dans les Domaines skiables, le montant des investissements sur ce semestre est en baisse essentiellement en raison d’un phasage différent de celui de l’année dernière.
Pour les Parcs de loisirs, les investissements sont stables sur ce semestre à 38,8 M€ alors que les engagements pris avant la Crise de COVID 19 seront comptabilisé au second semestre.
Malgré la baisse des investissements industriels nets, le Free Cash-Flow Opérationnel[2] du semestre s’élève à 58,6 M€ contre 61,2 M€ pour la même période de l’exercice précédent. Cette baisse s’explique essentiellement par la diminution de la capacité d’autofinancement en raison de la crise du Covid-19 et de la fermeture de nos sites mi-mars 2020.
Après comptabilisation d’une dette pour engagement locatif de 112,6 M€ en application de la norme IFRS 16, l’endettement net atteint 577,9 M€ au 31 mars 2020. Hors IFRS 16, la dette financière nette du Groupe au 31 mars s’élève à 465,3 M€ contre 380,5 M€ en mars 2019.
Ainsi, le ratio dette financière nette / EBO (hors IFRS 16) sur 12 mois glissants, sur lequel sont mesurés nos covenants, s’élève à 2,23 au 31 mars 2020 contre 1,74 au 31 mars 2019.
A la clôture du semestre, le Groupe dispose de près de 300 M€ de trésorerie, de lignes de crédit et de découvert non tirées. Le Groupe n’a pas d’échéances significatives de dette d’ici la fin de l’exercice.
Suite de l’exercice 2019/2020
- Domaines skiables
Le Groupe a mis en place dès le lendemain de la fermeture de ses domaines un plan d’ajustement des coûts de structure et de fonctionnement. Grâce à ses efforts, il anticipe désormais pour les Domaines skiables, une marge d’EBO sur chiffre d’affaires légèrement supérieure à 30 %, hors IFRS 16, confirmant sa capacité à continuer de compenser à hauteur d’un peu plus de 40% la perte de chiffre d’affaires pendant les périodes de fermeture de ses Domaines skiables, comme ce fut le cas lors de la fin du premier semestre.
Enfin, compte tenu de la crise et de ses conséquences lourdes, le Groupe va décaler certains projets d’investissements, dans le respect de ses engagements et en tenant compte de ses parties prenantes pour réduire l’enveloppe annuelle à près de 80 M€.
- Parcs de loisirs
A date, une grande incertitude subsiste néanmoins quant à l’impact du COVID 19 sur les résultats du second semestre. Cet impact sera fonction des dates de réouverture de nos sites[1] qui, pour la majorité des sites, ne sont pas encore connues, du rythme de reprise des activités, qui pourrait se révéler lent et progressif, des contraintes opérationnelles en vue de respecter les mesures sanitaires ce qui pourrait peser sur les revenus et d'un ajustement sur les coûts variables qui ne pourra être maintenu durablement dans les mêmes proportions.
Afin de se préparer à ces réouvertures, dans tous les pays où il opère, le Groupe a travaillé avec les instances professionnelles du secteur afin d’élaborer des plans de sécurité sanitaire qui ont été transmis aux diverses autorités gouvernementales. L’objectif de ces plans est de définir des processus opérationnels qui adaptent l’offre au contexte sanitaire de crise afin de garantir la santé et la sécurité des collaborateurs et des visiteurs. Ainsi, un certain nombre de mesures opérationnelles et sanitaires concrètes seront mises en place au moment de la réouverture des sites.
Concernant les investissements, pour les Parcs de loisirs, qui ont déjà été majoritairement réalisés ou engagés avant la date initiale d’ouverture de sites, une réduction devrait néanmoins être réalisée sur l’enveloppe budgétée qui sera réduite à un total légèrement supérieur à 85 M€ pour cette année.
- Groupe
Dans l’environnement de crise créé par le Covid-19, le Groupe fait face à un grand nombre d’incertitudes qui rendent extrêmement compliquée l’appréciation des différents impacts sur les résultats du Groupe à très court terme voire à moyen terme. Ces impacts dépendront de multiples facteurs et notamment de la date de reprise de nos activités, des mesures de prévention décidées par les gouvernements des pays où le Groupe exerce ses activités et de l’impact que cette crise aura à court terme sur les comportements des consommateurs. Le Groupe rappelle avoir, dans ce contexte, abandonné les objectifs de marge d’EBO 2019-2020 pour les Domaines skiables comme pour les Parcs de loisirs qu’il avait communiqués en décembre dernier.
Prochains rendez-vous :
- Chiffre d’affaires du 3ème trimestre 2019/2020 : Jeudi 23 juillet 2020, après Bourse
- Chiffre d’affaires de l’exercice 2019/2020 : Jeudi 22 octobre 2020, après Bourse
- Résultats de l’exercice 2019/2020 : Mardi 8 décembre 2020, avant Bourse
[1] Voir glossaire
[2] Et non + 7,4% comme indiqué par erreur dans le communiqué de chiffre d’affaires du 1er semestre publié le 23 avril dernier
[3] Et non + 3,4% comme indiqué par erreur dans le communiqué de chiffre d’affaires du 1er semestre publié le 23 avril dernier
[4] Voir glossaire
[5] Voir glossaire
[6] Le site de Walibi Holland a rouvert ses portes le 25 mai dernier.
Annexes
1 - Résultats consolidés du 1er semestre 2019-2020 au 31 mars 2020 (APRES IFRS 16)
2 - Chiffre d’affaires par secteur d’activité du 1er semestre 2019-2020 au 31 mars 2020
3 - Excédent Brut Opérationnel par secteur d’Activité du 1er semestre 2019-2020 au 31 mars 2020 (APRES IFRS 16)
4 – Impacts de la norme IFRS 16 sur le compte de résultat du 1er semestre 2019/2020
5 – Impacts de la norme IFRS 16 sur la dette nette
Glossaire
Free Cash-Flow : Différence entre la capacité d’autofinancement et les investissements industriels nets (les variations du besoin en fonds de roulement d’exploitation ne sont pas prises en compte).
Capacité d’autofinancement = résultat net
- Augmenté des dotations aux amortissements et provisions, des moins-values de cession, des dividendes versés par les sociétés mises en équivalence, et d’éventuelles autres charges sans impact trésorerie,
- Diminué des reprises de provisions, des plus-values de cessions, de la quote-part de résultat des sociétés mises en équivalence et d’éventuels autres produits sans impact trésorerie.
Free-Cash-Flow Opérationnel : Free-Cash-Flow avant frais financiers et impôts
ROCE Opérationnel : permet de mesurer la rentabilité des capitaux investis des principaux métiers du Groupe (Domaines skiables et Parcs de loisirs). Il correspond au pourcentage, pour chaque métier et en cumul pour les deux métiers, du résultat opérationnel après impôt sur le montant des actifs nets consolidés hors goodwills (écarts d’acquisition)
- Le résultat opérationnel après impôt est déterminé après déduction d’une charge théorique d’impôt par application d’un taux normatif d’impôt de 33,33%
- Les actifs nets utilisés hors goodwills incluent :
- Les actifs immobilisés en valeur nette après exclusion des goodwills
- Le besoin en fonds de roulement
- Les impôts différés actif nets des impôts différés passif
- Les provisions courantes
